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Introspection d'un ancien élève de Great Teacher Onizuka

 Vingt ans. Ca fait maintenant vingt ans que mes années collèges se sont passées. Ca fait mal hein ? C'est la vie. Faut pas trop se prendre la tête dans la vie, je l'ai d'ailleurs appris à ce moment là. 
Je me demande ce qu'il devient... Qui ? Ah, vous le connaissez pas, mais c'était un sacré bout d'homme. "Onizuka Eikichi, 22 ans, célibataire, enchanté !" qu'il répétait sans cesse.
Bon allez. Je vais vous raconter un petit peu ces temps-là, car ça en vaut clairement la peine, et je te le dis sans détour : on s'ennuyait pas. 

Retour sur GTO, manga à succès de Tōru Fujisawa, puis adapté en anime par le studio Pierrot.


Bon les p'tits potes. Avant de rentrer dans le détail de mon histoire il faut que je vous pose un contexte. 
A l'époque, j'appartenais au lycée privé du coin, et je vous le dis : notre classe, c'était la pire classe qu'un prof pouvait avoir.
Je sais ce que tu te dis : non on était pas des petites pestes bavardes sans respect pour leur professeur.  Bien au contraire, et c'est pour ça qu'on était redoutables et redoutés. Nous étions dans une classe avec une multitude de profils, et parmi nous des vrais génies. Ces génies-là, je vous en parle plus tard mais fallait vraiment pas se les mettre à dos, c'était des véritables démons. Combien de profs ils ont fait démissionner ? Bonne question franchement. 

Enfin bref, un jour on nous dit qu'on change encore de prof principal, et tout le monde était sur le pied de guerre. Quel type de prof allions nous victimiser cette fois-ci ?

HA ! Tu aurais dû observer notre réaction en le voyant entrer, un vrai loubard ce type. On s'est d'abord dit que c'était une blague puis on s'est tous dit qu'il ferait encore moins long feu que les autres. Si vous saviez à quel point on faisait erreur.


Bon, et si je vous parlais de notre histoire à tous un peu ?

Cette année de troisième, c'était une véritable claque. Je t'avoue que niveau connaissance j'ai jamais autant stagné, non pas que j'étais un élève spécialement en difficulté ou spécialement intelligent ... Si la vie était une série, je serai probablement un des personnages au fond de la classe avec un visage à trois pixels car je fais pas vraiment partie de l'histoire principale. Bref passons, je m'égare. 

Je disais donc, une véritable claque mais tu vas te demander dans quelle mesure, si on apprenait rien en cours ? Je te réponds sans détour en leçon de vie. C'est quelque chose que l'école apprend pas ça. Même de nos jours, ces sujets sont traités avec une distance et un désintérêt incroyable par les administrations des établissements scolaires, et j'pense pas que ce soit propre qu'au Japon. 
On nous bourre le crâne d'informations, au point qu'on en oublie comment agir avec humanité et simplicité. 
C'est pourtant tellement basique, c'est la fondation de la vie ! Mais bon, rien. 

Pour nous cependant, on a eu cette chance, cette opportunité et j'peux t'affirmer que même si je n'ai pas gardé contact avec mes vieux camarades, j'peux te dire que ce sont tous des individus respectables maintenant.


Le collège, c'est toujours difficile. C'est le moment où certains commencent à s'affirmer, où on cherche qui l'on est vraiment. C'est l'époque où on est toujours assez jeunes pour être des petits idiots bornés et naïfs, mais assez vieux pour commencer à être prisonniers des codes sociétaux. 
P'têtre que toi aussi t'es passé par des phases difficiles à cette époque-là. Si oui, tu comprends bien de quoi je parle. 
Pour en revenir à notre histoire et notre idiot de prof, il nous a aidé à avancer dans cette période. Pas en tant qu'entité supérieure, comme tous les adultes qui se sentent plus après avoir validé des diplômes, nan. Il nous a accompagné dans les galères de la vie en tant qu'égal, en tant qu'ami. 
C'était pas un tendre non plus, à baby-sitter le moindre morveux avec des problèmes... 
Disons qu'il accompagnait plutôt et il montrait la voie à suivre, sans pour autant tout faire à nos places. Ca c'est un vrai prof pour moi.  

Dans notre classe à problèmes, de nombreux thèmes ont été abordés au cours de l'année passée avec lui. 
Je pense que la meilleure leçon donnée à chacun d'entre nous, c'est avant tout d'être responsable. On a le droit de faire des conneries dans la vie. Tout le monde en fait, on est humains après tout. Par contre, il nous a appris que derrière, faut assumer et se tenir la tête haute. C'est comme ça que tout le monde devrait se comporter, et ça me tue de voir que l'école nous l'apprend pas.

Evidemment, c'est pas tout. Il a ouvert les yeux aux gens problématiques de la classe. Il a fourré son nez là où d'autres profs n'auraient jamais osé. Il a couvert le domaine du harcèlement en remontant à la racine du mal, tout en donnant des leçons aux deux partis. Qui aurait fait ça sans déconner ? Il fallait vraiment un gars spécial pour ça. Il nous a appris à être honnête avec nous-mêmes. 



Il nous a montré l'exemple du non-conformisme, et ce en pleine société japonaise, c'est pour dire. Il a montré que la vie c'était pas uniquement des calculs et des dates ; et ça je te dis que c'était incroyable pour l'époque. Ca le serait déjà aujourd'hui alors imagine il y a 20 ans quand les mentalités étaient encore plus strictes ?

Enfin bref, un prof exceptionnel sur le plan humain, même si catastrophique sur tout le reste. A défaut d'avoir beaucoup appris en cours avec lui, on aura grandi et surtout beaucoup rigolé. Il faut profiter de la vie les gars.




Quoi ? Vous voulez que je parle plus en détail des gens de la classe ? 
Ha, en voilà des curieux, je devrais poster toute l'histoire dans le Shônen Jump un de ces jours. Je deviendrais riche ! J'pourrais lui payer un verre s'il est toujours dans le coin, même si ça m'étonnerait.

Bon, bon. Puisque vous insistez. C'est parti pour les personnages.


Bon si vous avez un peu suivi toute l'histoire vous savez par qui je vais commencer. 
Onizuka Eikichi, 22 ans, célibataire. Si tu veux mon avis, il le sera éternellement. 

On l'aime notre GTO (Great Teacher Onizuka, surnom autoproclamé), mais il est franchement irrattrapable. C'est un gars simple, loin d'être futé mais vraiment débrouillard. Gentil par nature, il nous transmet ce qu'il a appris lui même dans sa vie. Ca ne l'empêche pas d'être un éternel pervers, même s'il possède lui même des bonnes valeurs d'un gars vraiment respectable. 

J'ai d'ailleurs appris que dans sa jeunesse, il était connu pour être un loubard de renom, expliquant j'suppose sa façon d'être. Un incorrigible fan de moto et de clopes, s'il n'était pas aussi costaud je douterai de sa santé au moment où on parle. Bref somme toute un bon gars, une personne de qui n'importe qui peut apprendre quelques leçons d'humanité.



Hiroshi Uchiyamada. Ahah. Ahahahah ! 
Alors lui c'était incroyable ! C'était une blague à lui tout seul. C'était notre vice directeur, un gars avec un bon fond mais un peu trop attaché à ses vieilles valeurs de l'école, et sa caisse : une belle Cresta. Autant te dire qu'il ne s'entendait pas avec notre prof et qu'il a manqué de le virer une douzaine de fois facile. 

Son tempérament n'est pas le plus modèle, mais il savait se manifester quand il le fallait, comme je l'ai dit c'est un bon gars dans le fond, faut rester sympa avec lui, juste le taquiner quelques fois...


Bon allez, quelques lignes sur certains des membres clés de la classe. J'te présente Yoshito Kikuchi, un génie de l'informatique. 
Ce gars a la tête sur les épaules et j'te compte pas le nombre de fois où il a pu sauver la mise quand Onizuka se foutait dans le pétrin. Un bon gars sérieux, j'pense à l'heure où on parle il réussit clairement sa vie.




Noboru Yoshikawa. Hmm, ce gars à l'époque il était du genre mal dans sa peau tu vois. Il en a vécu des trucs ce gars-là, tu sais, par rapport à ce que je disais tout à l'heure. C'est pas facile de s'affirmer au collège et il faisait partie des gars qui se laissaient faire. A l'époque il était sacrément petit d'ailleurs ça l'aidait pas. 
Ca reste quand même un mec (trop) gentil par nature, et il s'est direct bien entendu avec le prof, qui j'pense a su l'aider à avancer dans la vie.




Urumi Kanzaki. Te laisse pas tromper par la photo, gamin. Sous ses airs d'ange elle pouvait être terrifiante. Une véritable génie, avec conscience de ce qu'elle était en plus. Ca veut dire quoi ? Elle avait un totem d'immunité et pouvait faire ce qui lui passait par la tête. J'pense c'est la dernière de la classe que tu veux te mettre à dos. 
Par contre elle avait beau être une génie excellant dans les disciplines scolaires, j'pense Onizuka a su lui apporter un petit plus en maturité, et elle l'appréciait franchement.
J'me demande ce qu'elle est devenue, elle a un potentiel énorme dans tout ce qu'elle fait.

Bon, j'vais pas te faire toute la photo de classe non plus. T'as compris, on avait une belle brochette de gens intéressants dans notre classe et c'était vraiment une année singulière comme t'en vois rarement.
 


Ah oui, autre petit détail également, cette fois artistique.

 En classe il nous mettait des musiques d'ambiance, à croire qu'on était dans une vraie série. Combien de fois on a écouté Driver's High, d'Arc-en-ciel. Sans déconner, ça ferait un bon opening d'anime j'vais être honnête, pareil pour Hitori No Yoru de Porno Graffiti. 
Ces musiques sont vraiment incroyables, ça déborde de nostalgie et de bonnes vibes. T'as franchement l'impression d'être en été ou d'aller profiter de la vie avec tes potes, vraiment des sons de qualité. Pour le coup je remercie encore le prof pour ces bons artistes. 
Ca nous mettait vraiment dans une excellente ambiance, bien que le vice-directeur venait souvent couper la musique. 

Tiens, j'te montre des enregistrements de vidéo qu'on avait pris à l'époque.
Heh, franchement, l'image même si elle est pas d'une qualité nouvelle exceptionnelle elle est bien non ?
Ca donne une impression nostalgique, et je changerai ça pour rien au monde. 
Regarde moi ça, les têtes qu'on a réussi à prendre du prof, c'est de l'art sans déc' ! La façon dont les images/vidéos ont été prises retranscrivent parfaitement l'ambiance de l'époque, celle qu'on a appris à aimer. Je pense franchement que pour quelque chose qui date des années 2000, on tient de la bonne qualité.




Bon les sales gosses, ça m'a fait du bien de parler du passé comme ça. C'est sympa d'être resté jusqu'au bout avec moi. J'espère que mon petit discours aura servi à p'têtre vous ouvrir l'esprit, et vous sensibiliser aux problèmes des gamins, ceux de votre âge compris. 
J'vois que ça vous a bien fait rire également, ça me fait plaisir car comme je vous l'ai dit, on a bien rigolé à votre âge avec ce prof. 
Je sais que je radotte mais je suis persuadé qu'on pourrait retranscrire tout ça en série, ça vaudrait un petit 8/10 sans problème. 

Profitez de la vie, on en a qu'une. Gardez la tête haute et n'oubliez pas de graver le nom de GTO dans vos mémoires, c'est une aventure qui vaut la peine d'être racontée.








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